Édition 2024

Le Petit Festival de la Côte Vermeille#4
du vendredi 23 au mardi 27 août 2024.
Retrouvons-nous autour du FEU.

« Oh! Je voudrais une muse de feu qui s’élèverait
Au ciel le plus radieux de l’imagination »
Prologue de La vie du Roi Henry V, William Shakespeare.

Le Feu, 4ème et dernier élément de notre premier cycle dédié à ces 4 élément chers à notre parrain imaginaire Gaston Bachelard.

Du feu, on nous dit dès le plus jeunes âges de ne pas le toucher. Cela commence par un interdit… drôle de rencontre. Pourtant, certains s’y frotteront et marcheront sur ses braises, réelles ou imaginaires.
Il y a le feu qui brûle, celui qui réchauffe et l’autre qui brûle la raison.
Cet élément fascinant évoque l’amour, la passion, la chaleur d’un foyer, la guerre et la destruction. Il symbolise aussi notre énergie vitale, le Sacré. Le feu accompagne le Vivant, pour le meilleur et pour le pire.
Dans La Psychanalyse du feu, Bachelard écrit « L’homme est une création du désir, non pas une création du besoin ». Inspirant !
Mais n’aurions-nous pas tout confondu ? Nos désirs ne sont-ils pas devenus des besoins de plus en plus insatiables, dévoreurs d’énergies au sens propre ?
Nous jouons avec le feu. L’embrasement menace l’environnement et les peuples.

La prévention des incendies est un sujet brûlant, qui mérite qu’on prenne le temps sur la place de la République à Cerbère.
Est-il bon pour la santé de nos démocraties de se rebeller ? La contestation n’est-elle pas le fondement de la Démocratie ?
Comment et quand l’Homme a-t-’il maîtrisé le Feu ?
L’activité des volcans serait-elle l’œuvre d’Héphaïstos, le Dieu du Feu qui à coup de marteau et d’enclume forge sous terre les armes des Dieux de l’Olympe ?
Et le Soleil, c’est quoi ?,
Le Désir, les Sorcières, le Monde Magique… autant de sujets que nous allons explorer pour aborder notre relation au Sacré, à ce qui nous dépasse.

Adorer la Joie c’est aimer le Vivant !

Autrefois, à la Saint-Jean en juin, les rituels des feux de joies favorisaient la santé des terres, des cultures et la convivialité, le plaisir de la fête ensemble. Nos feux de joie s’incarneront par des créations artistiques qui nous emmèneront dans des pays sans frontières aux langages multiples là ou l’énergie créatrice nourrit l’imaginaire.

Bruno Bouché, Directeur du Ballet du Rhin nous fait l’immense joie cette année de rejoindre le Petit festival. « C’est, c’est le feu » est une création exclusive performative pour le Petit Festival.
A Collioure, Mikhaïl Rudy le magnifique pianiste russe sera accompagné de Denis Lavant. Ils croiseront leur langage et leur amitié pour un unique Récital du Feu. Avec « Blanche-neige doit mourir ! », la Cie Trouspuscule, un autre fidèle partenaire du Petit festival depuis ses débuts, racontera à toutes et tous l’histoire de cette enfant qui doit quitter le cocon familial car elle est trop jolie.

Le Foyer d’Augure de Clara Claus brûlera nos souhaits et secrets écrits sur des morceaux de bois dans un feu lors d’un rituel musical, accompagnés de Pedro Soler à la guitare flamenca, Yuka Okasaki à la clarinette et Maria Hyvärinen au trombone.

Aurélia Thierrée et Matthieu Prual raconteront à la librairie Oxymore La Sorcière Olessia d’Alexandre Kouprine. Croyez-moi si vous voulez, les méchants n’ont pas le nez crochu et un balai aux fesses !

Qui était Jean Marie Césari ? Un homme dans un petit village en corse ? Liora Jaccottet met en scène La nuit des temps à travers une seule voix celle du comédien Pascal Césari. Son art de la métamorphose fait jaillir tout un village et ses histoires, celles que l’on dit, celles que l’on tait.

Enfin, quelque chose semble avoir déraillé sur Terre.
Feu, accident atomique, ou autre chose encore ? Clove et Ham, Fréderic Leidgens et Denis Lavant, poursuivent dans leur maison/abri, avec leur parent chacun dans sa poubelle – oui oui – leur dialogue obsessionnel, drôle, émouvant, terrible. Avec Fin de partie de Samuel Beckett, Jacques Osinski continue pour notre grande Joie sa magistrale exploration de l’univers du grand dramaturge anglais « Fin de partie est sans doute la plus métaphysique et la plus concrète, la plus méchante, la plus tendre la plus mystérieuse des pièces de Beckett » dit Fabienne Pascaud dans Télérama, et de rajouter « rarement on nous aura aussi bien fait entendre un texte si magique. ».

Nous terminerons notre 4ème édition avec le magnifique poète de Limoux, Joseph Delteil,  chassé comme un malpropre du mouvement surréaliste par André Breton … après avoir reçu le prix Femina pour « Jeanne d’Arc » en 1925 .

La Jeanne d’Arc de Joseph Delteil naît sous un chou qui était un chêne, c’est une fille de la terre, paysanne, audacieuse, irrévérencieuse, elle pétille de vie, elle aime la guerre où elle excelle, le sang, le Roi et Dieu. Pourtant ça se finit mal, mais cela ce n’est pas une surprise c’est dans tous les livres d’Histoire…

Cham Lavant et moi-même, orchestrerons le récit de Jeanne d’Arc de Joseph Delteil.  Tous les artistes musiciens, chanteurs, danseurs, comédiens de cette édition Feu, se retrouveront Salle Bartissol, à Banyuls sur Mer pour ce récit choral et un final haut en couleurs !

A bientôt alors, pour cette 4ème édition sur la Côte Vermeille

Razerka et l’équipe du Petit Festival

Et dès maintenant, à vos plumes pour le concours de nouvelles.  Ouvert aux habitant-e-s de plus de 12 ans de la Région Occitanie.
Chaque nouvelle (entre 10 et 20 000 signes) devra intégrer la phrase: « Sur la plage, un soir d’été, la sorcière a mis le feu à son balai…»
Envoyez vos nouvelles avant le 11 août 2024 minuit à contact@lepetitfestivaldelacotevermeille.fr