Razerka Ben Sadia-Lavant, metteure en scène, fondatrice et directrice du festival, programmation artistique et scientifique

C’est d’abord la rencontre avec l’écriture contemporaine et le désir de promouvoir des expressions artistiques parlant de notre temps qui ont conduit la metteure en scène Razerka Ben Sadia-Lavant à créer des textes inédits d’auteurs vivants. En 1999, elle fonde la compagnie Objet direct afin de pouvoir structurer et développer son travail de production et de création. Pendant 6 ans, elle s’est consacrée à la mise en scène des textes de Nicolas Fretel, Un Garçon sensible et Le projet H.L.A, travaillant également à leur édition chez Actes Sud – Papiers.
Razerka Ben Sadia-Lavant envisage son théâtre comme un dialogue avec le public, un rendez-vous qui sublime nos débordements, éclaire et met en valeur notre capacité à résister. Elle réunit des artistes d’univers variés, métisse des influences diverses et utilise d’autres disciplines artistiques. La musique est la colonne vertébrale de son travail scénique. Chaque mise en scène est une création musicale qui offre l’occasion d’explorer des genres multiples au gré des enjeux dramaturgiques.
Elle confie ses créations à des musiciens phares de la scène contemporaine : Mich Ochowiack du groupe Les Négresses Vertes, Doctor L, Mehdi Haddab, membre fondateur des groupes Ekova, DuOud et Speed Caravan, Casey, Mike Ladd, ou encore le violoncelliste Gaspar Claus. Thimon d’Athènes, Shakespeare and Slam, Les Amours vulnérables de Désdémone et Othello, adaptation avec Manuel PiolatSoleymat, a été publiée aux éditions Rive Neuve-Michel Archimbaud. Ses mises en scène ont été enregistrées et diffusées sur France Culture (Fictions/Théâtre et Compagnie).
Elle a mis en scène de nombreuses lectures, à la Maison de la Poésie, à le BNF, La Maison des Métallos, Théâtre Ouvert avec notamment Denis Lavant, Sapho, Arthur H, Hugues Quester, Dominique Reymond, Michael Lonsdale, Alec Descas, Claire Nebout, Agnès Sourdillon, Dominique Blanc, Amira Casar, Dominique Blanc…
En 2021, elle crée Le Petit Festival de la Côte Vermeille, consacré à l’art et à l’environnement, où elle mêle art et culture scientifique, sous le parrainage imaginaire de Gaston Bachelard, rassemblant chaque année une colonie d’artistes et scientifiques pour un dialogue avec le public.
Jérôme Gelès, plasticien et Laurent Intertaglia, chercheur
Jérôme Gelès est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2011. Bricoleur dès l’enfance, il s’intéresse très tôt à l’ingénierie du beau et aux assemblages. Dès l’obtention de son diplôme, Jérôme Gelès se voit confier l’installation du plafond de la gare des tramways à Dijon. Il remporte en 2012 le premier Takifuji Art Award de Tokyo, prix international pour les jeunes plasticiens. Ses œuvres sont exposées aussi bien dans des galeries et des institutions privées que dans de grands musées nationaux. Ainsi, il expose en 2014 au Palais de Tokyo, en 2015 à la Fondation Louis Vuitton, et en 2018 au Grand Palais et au Centre Pompidou. En 2014, il participe également aux Designers Days et survole Paris avec des drones téléguidés. Le projet 1000 & 1 Bactéries marines qu’il présente au Château Royal de Collioure sur une proposition du Petit Festival est le fruit de sa collaboration avec Laurent Intertaglia, spécialiste des bactéries marines qui gère la Collection de Cultures Bactériennes de Banyuls (BBCC).
Anaïs Mecenero, violon et Damien Calatuyd, alto

Anaïs a entamé sa formation musicale au Conservatoire de Dijon avant de la parfaire au Conservatoire de Clermont-Ferrand. Elle est membre active d’ensembles musicaux aux horizons très différents : The Smoky Blend (musique d’inspiration irlandaise), Anaïs & Fred (chansons pour les enfants), le du Ô des Puys (allant de la musique baroque à contemporaine en passant par les tangos), le quatuor Nemossos (musique classique). Elle est également violoniste depuis 2013 dans l’Orchestre Symphonique des Dômes.
Damien obtient son diplôme de Master au conservatoire national supérieur de Lyon en 2017. Il travaille régulièrement avec l’orchestre national de Lyon, l’orchestre symphonique des Dômes, l’opéra de Lyon et l’opéra de Limoges. Il joue aussi régulièrement lors de prestigieux festivals (la Chaise-Dieu, Musique en Ré…) durant lesquels il a l’occasion de se produire aux côtés de musiciens de renommée internationale (Sarah Nemtanu, Pierre Fouchenneret, Lise Bertaud, Romain Descharmes…). En parallèle, il exerce un travail poussé en musique de chambre avec l’ensemble « SYLF », l’ensemble des Volcans, le Quatuor Nemossos et le « Du Ô des Puys ».
François Hartog, historien

Docteur d’État en histoire, il enseigne l’histoire grecque aux universités de Strasbourg et de Metz avant d’occuper à partir de 1987 la chaire d’historiographie antique et moderne à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Membre de plusieurs sociétés savantes, il est membre du Centre Louis Gernet de recherches comparées sur les sociétés anciennes, membre associé du Centre de recherche historique (CRH), follow au Collège scientifique de Berlin de 1993 à 1994 et membre élu de l’Academia Europaea depuis 2015. En 1997, il est l’un des 60 membres fondateurs de L’Association des historiens
Elève de Jean-Pierre Vernant et lecteur assidu de Reinhart Koselleck, son œuvre mêle étroitement histoire intellectuelle de la Grèce antique. Il a largement contribué à la formation et à la diffusion du concept de « régime d’historicité » (cf. « Régimes d’historicité : Présentisme et expériences du temps », F. Hartog – Ed du Seuil – 2003 ). Selon F. Hartog, ce rapport qu’une société a au passé, au présent et à l’avenir est marqué actuellement par le présentisme qui privilégie la Mémoire, traces laissées dans le présent par des passés successifs, à l’Histoire qui est reconstruction et mise à distance de ces passés. « Il n’y a plus que du présent, et ce présent n’en finit pas », sur lemonde.fr, 16 février 22.
Jean-Pierre Siméon, poète, écrivain

Agrégé de lettres modernes en 1974, Jean-Pierre Siméon enseigne à l’IUFM de Clermont-Ferrand de 1983 à 2004, au département des Écritures Dramatiques de l’ENSATT à Lyon jusqu’en 2010 puis donne des cours d’écriture théâtrale à SciencesPo. Il compose parallèlement une œuvre variée : recueils de poèmes, mais également romans, livres pour la jeunesse et pièces de théâtre.
Il collabore à diverses revues de création littéraire (Commune, Jungle, Faites entrer l’infini, Les Cahiers de l’Archipel, etc.), il écrit dans L’Humanité comme critique littéraire et dramatique. À partir de 1996, il s’intéresse au théâtre.
Pendant six ans « poète associé » au centre dramatique national de Reims à l’invitation de son directeur Christian Schiaretti, il suit ce dernier au théâtre national populaire, à Villeurbanne, d’abord en tant que « poète associé », puis comme dramaturge, par exemple avec sa pièce Stabat Mater Furiosa, montée pour la première fois en 1999 par Christian Schiaretti.
Depuis, plus de cent quarante mises en scène ont été réalisées en France et à l’étranger. Cette pièce a été traduite en neuf langues et jouée dans 22 pays. En 2009, sa pièce Philoctète est créée à l’Odéon-Théâtre de l’Europe dans une mise en scène de Christian Schiaretti. Laurent Terzieff en est l’interprète principal. Au début des années 80, il rencontre Jean-François Manier et Martine Mellinette qui viennent de fonder au Chambon-sur-Lignon l’Imprimerie de Cheyne qui devient Cheyne éditeur. Il y est à l’origine de la collection Poèmes pour grandir et dirige avec Jean-Marie Barnaud la collection « Grands Fonds ». En janvier 2018, il succède à André Velter à la direction de la collection Poésie/Gallimard. En 1986, il crée la semaine de la poésie à Clermont-Ferrand et devient directeur artistique du Printemps des Poètes de 2001 à 2017. En 2012 il produit sur France Culture, à la demande de Blandine Masson, la série Géographie du poème.
Nèle Lavant, comédienne

Nèle Lavant, artiste peintre, comédienne et danseuse, diplômée de la Villa Arson, École des Beaux-Arts de Nice en octobre 2020 est influencée par les formes hybrides dans la danse. Elle associe le geste plastique à un langage chorégraphique construit à partir du flamenco, de la danse africaine de Guinée et progressivement avec de nouvelles influences telles que le butô.
Son travail est centré sur le rapport entre la peinture et la danse dans lequel, le corps est l’outil majeur.
En 2023 à Avignon, elle a joué pour la première fois au théâtre dans la création: Les Crabes, de Roland Dubilllard avec Maria Machado, Samuel Mercer, et Denis Lavant, en tournée le printemps 2024 au théâtre La Scala à Paris.
Karine Gonzalez, danseuse

Après une formation en piano, danse classique, littérature espagnole et lettres classiques (hypokhâgne, khâgne, certifiée d’espagnol), Karine Herrou Gonzalez se tourne vers le flamenco, se forme à Séville, à Madrid (Amor de Dios) et à Jerez de la Frontera auprès de Concha Vargas, Manolo Marín, Israel Galván, Antonio Reyes, Manuela Carpio. Elle écrit un mémoire de maîtrise : « Le Flamenco ou les mouvements du moi”, intègre la compagnie madrilène d’Antonio Reyes, se produit en France et à l’étranger avec Shahrokh Meshkin Ghalam (Covent Garden, Gasteig de Munich, USA, Canada…), est invitée à danser dans plusieurs films et spectacles de Tony Gatlif (Olympia, salle Pleyel, Philarmonie). Elle a travaillé avec François René Duchâble, Didier Lockwood, Biréli Lagrène, Dimitris Saroglou, Samuelito, Sébastien Llinares, Emmanuel Rossfelder, José Maya… Elle a créé avec sa Compagnie La Mesure Sorcière : «Al Compás Del corazón» «Les Amants divins», «Sevilla- Cadiz», «Djân». Son dernier projet « A SOLAS » représente un tournant. C’est par un nouveau langage chorégraphique tissé d’intime et d’épure, de silence et de rythme, de quotidien et de rite, de corps-percussion et de corps-mouvement, de voix parlée et de voix chantée, qu’elle aborde les thèmes de la femme, de la danseuse et du temps.
Chloé Jalquin, batteuse

Issue d’une famille de musiciens, Chloé Jalquin commence par le violon. « Ça ne s’est pas bien passé », résume-t-elle. Et puis un jour, elle regarde une émission de télévision et c’est le déclic. « J’ai eu envie de commencer la batterie ». Elle enseigne la batterie, l’éveil musical pour les tout-petits et la batucada — des percussions brésiliennes — aux adultes à l’école de musique de Saint-Germain, que son père dirige.
En 2016 elle rejoint le groupe Revilo Bande (Jazz Manouche engagé dans la culture bio) et participe notamment au festival Jazz Manouche de Montreuil (93) mais aussi ces dix dernières années, au festival du Printemps du Jazz avec différents artistes. Aujourd’hui, elle est Batteur du groupe JADES (Hard Rock and Roll girlsband), du groupe UpTrio, UP QUINTET (jazz standards et moderne, reprises pop), mais aussi batteur/percussionniste du projet ALIX (chansons françaises compositions) et du groupe Denys & the Roses (discopop, grunge) et du groupe UP FANFARE (reprises pop). En parallèle de se produire avec ses groupes, Chloé anime de nombreux ateliers et stages de musique pour enfants et adultes en Île de France.
Denis Lavant, comédien

Figure emblématique du théâtre et du cinéma qui excelle dans l’art du clown, du grotesque, du hâbleur ou du bonimenteur. À 13 ans, il prend des cours de clown et pantomime, fasciné par Marcel Marceau. Formé au conservatoire, il commence sa carrière au théâtre, avec Hamlet et Le marchand de Venise de Shakespeare, avant d’être révélé au cinéma par le cinéaste Léos Carax, qui lui confie le rôle masculin emblématique d’Alex dans Boy Meets Girl, puis dans Mauvais Sang aux côtés de Juliette Binoche, puis Les Amants du Pont-Neuf.
Par la suite, sa carrière se déroule essentiellement au théâtre. On le retrouve cependant dans un certain nombre de rôles cinématographiques : il tient notamment des rôles principaux dans La Partie d’échecs (1991), Visiblement je vous aime (1995), Beau Travail de Claire Denis (1999) et Capitaine Achab (2007). Il tient également un rôle secondaire dans Un long dimanche de fiançailles, de Jean-Pierre Jeunet. Il retrouve ensuite à nouveau LeosCarax, en 2008 pour une partie du film Tokyo ! et, en 2012, pour Holy Motors. Ce film lui vaut une nomination au César 2013 du Meilleur Acteur. En 2012, Denis Lavant obtient le Prix de l’Humour noir du spectacle pour son adaptation théâtrale de La grande vie de Jean-Pierre Martinet. Denis joue au théâtre pratiquement toute l’année. Il a commencé très jeune, à travers le mime dans un premier temps. Il a appris l’expression corporelle et l’acrobatie avant de découvrir le théâtre au lycée. Pour sa première, il a joué du Ghelderode, auteur bruxellois de plus de 60 pièces de théâtre. Ce style l’a beaucoup influencé sur la suite de sa carrière et ce sont d’ailleurs ces mises en scène qui lui ont fait découvrir cette passion du théâtre. De cette influence, il s’est mis à vouloir apprendre le théâtre, apprendre à exprimer des gestes en paroles.
Il a reçu en 2025 le Molière du comédien pour « Fin de Partie » de S. Beckett, mis en scène par Jacques Osinski et joue En attendant Godot en Avignon.
Aurélia Thierrée, comédienne, danseuse et artiste de cirque

Aurélia Thierrée, née à Montpellier, est une actrice, danseuse et artiste de cirque française. Fille de Victoria Thierrée – Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée, elle a fait ses premiers pas sur scène dans les spectacles de ses parents Le Cirque imaginaire et Le Cirque invisible. Elle a travaillé à Berlin dans plusieurs cabarets et a tourné avec les Tiger Lillies dans leur spectacle Tiger Lillies Circus. Au cinéma, elle a travaillé ou est apparue dans les films de réalisateurs comme Milos Forman ou Jacques Baratier. Son premier spectacle L’Oratorio d’Aurélia mis en scène par Victoria Thierrée-Chaplin a fait ses débuts en 2003 et a été présenté à guichet fermé à travers le monde.
Les spectacles d’Aurélia mêlent les arts de la prestidigitation du cirque, l’absurde, la poésie et l’humour. Elle faisait partie l’an passé du spectacle choral mis en scène par Cham Lavant « Jeanne d’Arc » d’après notre cher Joseph Delteil !
Seb Martel, musicien

Sébastien Martel a été guitariste ou réalisateur artistique auprès de nombreux artistes de la scène musicale française et internationale tels que -M-, Camille, JIm Yamouridis, Vic Moan, Tetes Raides, Bumcello, General Elektriks, Chocolate Genius, Blackalicious, Salif Keita, Christine Salem, Fantazio… Il est aussi compositeur pour lui-même (2 albums solo) et pour d’autres. Il fonde Las Ondas Marteles avec son frère Nicolas Martel et Sarah Murcia, revisitant le folklore cubain ou le rockabilly des années 50. Il accorde une place importante à la création lors de ses concerts comme notamment le Motel Martel, spectacle mêlant danseurs, comédiens et musiciens évoluant dans un hôtel… Il est un des fidèles compagnons de Bastien Lallemant pour ses fameuses siestes acoustiques. Il prend part à des lectures musicales improvisées ou construites (avec Razerka et Denis Lavant , Arthur H, Aurélia Thierée, Gwenaelle Aubry, Charles Berberian), Le Metronum de Toulouse l’a mandaté pour imaginer une série d’enquêtes musicales en compagnie d’invités de marque.
Il collabore aussi avec les chorégraphes Thomas Lebrun, Alain Buffard. Christian UBL, Kylie Walters et Nadia Beugre ainsi qu’avec les metteurs en scène Dan Jemmet, Jean-Michel Rabeux, et Benoit Bradel. Il anime régulièrement des ateliers et master-class.
« L’amour Flou » film et série lui passe commande de quelques titres.
« SATURN 63 » nouvel album enregistré au Musée de la Musique de la Philarmonie de Paris est paru chez INFINE music en septembre 2022.
Thomas Genevet, roue cyr

Pour démarrer notre partenariat avec l’école du Lido de Toulouse, Le Petit Festival de la Côte Vermeille a choisi d’acceuillir Thomas Chenevet à la roue cyr. Thomas est originaire de Toulouse, où il s’est formé aux arts du cirque à l’école du Lido en roue cyr et acrobatie. Il aime considérer la scène comme un espace de liberté et de jeu, et il intègre à sa pratique le travail de texte et d’écriture. Thomas s’inscrit dans la création de fin de cursus Giovanni y les Invisibles, de la promotion DNSP AC 2022-2025.